Travail collaboratif dans les entreprises (3/3)
Nous vous présentons notre dernier article de cette série. Consultez les articles précédents ici :
- Qu'est-ce que le travail collaboratif ? (http://www.afiexpertise.com/fr/publications/article/170)
- Est-ce que mon entreprise est un lieu propice au travail collaboratif ? (http://www.afiexpertise.com/fr/publications/article/181)
- Quels sont les avantages pour mon entreprise ? (http://www.afiexpertise.com/fr/publications/article/188)
En collaboration avec Julie Montreuil (http://www.afiexpertise.com/fr/a-propos/equipe/julie-montreuil/96), Michel Bergeron (http://www.afiexpertise.com/fr/a-propos/equipe/michel-bergeron/51) et Patrick St-Hilaire (http://www.afiexpertise.com/fr/a-propos/equipe/patrick-st-hilaire/34).
Article 3
Quels sont les avantages pour mon entreprise ?
UN : Attraction et rétention
De nos jours, les jeunes chercheurs d’emploi et les diplômés jugent leurs futurs employeurs par leur ouverture aux nouvelles technologies. Pour ces derniers, le degré d’ouverture devient un indicateur pour interpréter la culture organisationnelle. La perception qu’ils ont d’une entreprise qui accuse un retard dans l’adoption des nouvelles technologies et du travail collaboratif peut les inciter à refuser un emploi ou à changer d’emploi.
Les entreprises doivent être cohérentes avec leur discours dʼattraction en fournissant un environnement stimulant et des outils adaptés. Il est possible que certaines entreprises se retrouvent avec de réelles problématiques de recrutement, de rétention et de relève, si elles tardent à emboîter le pas.
DEUX : Gérer le flux d’information
On passe nos journées à gérer et chercher de l’information et on sait que le temps, c’est de l’argent! Les approches et les outils de travail collaboratif permettent de donner plus de sens à l’information en précisant sa forme. En quelque sorte, l’information que nous consommons est «contextualisée» à NOS besoins.
De plus, l’accès à l’information est bidirectionnel, on peut rechercher l’information dont on a besoin, mais on peut aussi gérer le type d’information qui se rend à nous (tagger, suivre un expert, etc.).
TROIS : Rétention des savoirs stratégiques
Le roulement de personnel et les départs à la retraite ne sont que quelques-unes des raisons qui confirment que la rétention des savoirs stratégiques est l’un des enjeux importants pour les entreprises. Combien de temps et d’argent faut-il investir afin qu’un nouvel employé devienne complètement autonome? Que feriez-vous si vous perdiez un de vos employés de 20 ans d’expérience du jour au lendemain? Le travail collaboratif vient en quelque sorte diminuer les impacts organisationnels en permettant de prendre en charge la gestion des connaissances en mode continu.
Devrons-nous développer de nouvelles habitudes de travail ?
Les outils favorisant le travail collaboratif ne remplaceront jamais une rencontre en personne «face-à- face» où nous pouvons discuter et capter le non-verbal de notre collègue. Il est évident qu’il y aura toujours une limitation dans les échanges par écrit (par exemple : la personne est-elle de bonne humeur ou contrariée ?).
Cependant, la richesse d’information pour les suivis (avoir l’assurance d’une information exploitable et mise à jour régulièrement), le gain de temps dans le repérage d’un document ou l’accès à un expert, ou tout simplement, l’intégration d’un nouvel employé au sein d’une équipe de travail sont tous des avantages considérables favorisant un environnement de travail productif.
On a longtemps cru que détenir ou contrôler l’information conférait un pouvoir certain, voire un avantage concurrentiel. C’est l’essence même du copyright.
Aujourd’hui, alors que notre monde bouge de plus en plus vite, que tant de choses se complexifient, le nouveau pouvoir est détenu par ceux et celles qui font circuler l’information. L’avantage concurrentiel appartient désormais aux individus et aux entreprises qui contribuent et s’intègrent dans ce mouvement, dans ce flux du savoir. C’est l’essence même du copyleft.
Demander à des employés de contribuer à développer une culture de collaboration, c’est demander à chacun de passer une partie de son temps à se tenir à jour et à nourrir les autres. C’est comprendre que c’est désormais ainsi qu’on progresse et qu’on innove !
Dès lors que cette mécanique est en place, qu’elle est bien encadrée et animée, elle génère des retombées suffisantes pour qu’un nombre significatif d’employés y contribue activement.
Cela dit, ce n’est pas tout le monde qui est disposé à passer du “copyright” au “copyleft (http://www.afiexpertise.com/fr/publications/article/184)”. À nouveau, cela demande, au plan personnel, de l’ouverture, un altruisme certain et une conscience claire des retombées positives qui en découlent.