Leader exécutif: rôles, défis et meilleures pratiques pour exercer un leadership d'impact

“ Votre système de leadership est-il en santé ? “

C’est la question que lancent Bob Anderson et Bill Adams, auteurs et experts en leadership, dans l’article The six systems of organizational effectiveness. Selon eux, le système de leadership représente l’ADN d’une organisation, puisqu’il détermine le contexte qui permet d’arriver aux résultats souhaités, donne un sens aux activités et oriente tous et chacun sur leur raison d’être et de faire au sein de l’entreprise.

En d’autres mots, le système de leadership est au cœur du bon fonctionnement d’une entreprise : lorsque le système est efficace, la performance est au rendez-vous. Plus facile à dire qu’à faire, un système de leadership solide ne peut exister sans que des dirigeants structurés, inspirants et cohérents soient à la barre du bateau.

Comme leader exécutif, comment peut-on mettre en œuvre des stratégies pour améliorer nos processus et exercer un leadership d’impact ? Comment peut-on arriver à jongler plus facilement entre nos différents rôles pour à la fois définir le futur, donner une direction claire, assurer le développement des talents, créer une culture et livrer les résultats ?

Qu’est-ce que le leadership exécutif ?

Il existe des passages importants dans la vie d’un gestionnaire, comme lorsqu’il passe :

• De gestionnaire à « gestionnaire de gestionnaires ». C’est le cas notamment lorsqu’il reçoit une promotion pour devenir Vice-Président ou Directeur général. Ces positions demandent à ce qu’un leadership plus stratégique et exécutif soit exercé ;
• D’entrepreneur à dirigeant d’une PME en croissance : l’entrepreneur doit, pour gérer la croissance de l’entreprise, créer une structure de gestion qui demande une certaine distance et une délégation des tâches.

Ces passages sont souvent synonymes de grande désillusion. En effet, la recette qui a mené le gestionnaire vers le succès jusqu’à maintenant n’est plus valide. En d’autres mots : « What got you here won’t get you there ». À ce stade, les certitudes sont bousculées et la confiance en soi est ébranlée. Ainsi, pour développer la posture et les compétences du leadership exécutif et redevenir performant et inspirant, il faut savoir désapprendre, réapprendre, et apprendre de nouvelles compétences comme :

• La gestion de ses priorités
• Le système de gestion et de communication
• La délégation, les niveaux d’autorité et d’approbation
• L’écoute et le questionnement pour faire grandir des équipes et gérer la performance à travers LEUR performance
• La communication stratégique et exécutive, ainsi que son influence

Les 3 rôles du leader exécutif

Tel le diagramme de Venne, la posture du leader exécutif se décline sur 3 rôles clés s’appuyant tous sur une compétence commune : la capacité à communiquer. Pour exécuter la fonction de dirigeant exécutif, il faut savoir jongler entre les rôles de leader, de gestionnaire et de coach.

Mais d’abord, en quoi consiste chacun de ces rôles et quels outils pratiques peut-on mettre en place pour bien exercer notre fonction d’exécutif ?

1. Son but est de mobiliser les siens et d’aligner les équipes de façon à ce que tous soient sur la même longueur d’onde. Concrètement, il s’assure que la direction à prendre est claire et comprise de tous, que la délégation des rôles, des responsabilités et de l’autorité est bien attribuée et que l’esprit de collaboration au sein des équipes est forte. Puisqu’il joue un rôle de leader, l’exécutif doit inspirer et rassembler ses équipes de manière à ce que tous s’épaulent pour l’accomplissement d’un but commun.
2. “ Résultat et performance “, tel est le 2ème mot d’ordre. Puisqu'il porte également la casquette du gestionnaire, le leader exécutif doit s’assurer qu’un système solide de communication et de gestion de la performance est en place. En tant que gestionnaire, le leader donne-t-il des feedbacks précis et constructifs sur une base ponctuelle ? Veille-t-il à atteindre l’excellence opérationnelle ? Les objectifs d’affaires sont-ils remplis ? Bien que la vision du leadership ait évoluée dans les dernières décennies pour laisser plus de place au développement humain, la partie opérationnelle demeure essentielle à la pérennité d’une entreprise.
3. Aux 2 premiers volets de la fonction de leader exécutif s’ajoute un 3e rôle, soit celui de coach. Tel qu’abordé dans l’article Adopter la méthode GROW pour devenir leader-coach, la complexification des enjeux organisationnels fait en sorte que le coaching est devenu un élément essentiel du leadership moderne. En effet, encourager les talents à s’élever, à développer leurs compétences et potentiels naturels, à se responsabiliser et à collaborer entre eux fait maintenant partie intégrante des rôles du leader exécutif. Un plan de développement des compétences a-t-il été mis en place pour chaque collaborateur afin que ceux-ci se sentent stimulés et engagés ? En tant que coach, le dirigeant exécutif doit s’assurer que ses employés jouissent de moments de coaching propulsants et de feedbacks constructifs, précis et ponctuels.

Au centre de ces 3 rôles, on retrouve l’élément fondateur au cœur de la réussite du leader : la communication. Pour apprendre, comprendre et développer un dialogue constructif, le dirigeant doit faire preuve d’écoute, de clarté et de constance dans sa communication, et ce, peu importe le rôle qu'il adopte.

La connaissance de soi : un élément complémentaire qui fait la force du leader exécutif

Bien que devenir un leader exécutif ayant de l’impact s’apprend à travers les gestes et stratégies concrètes mises en place au quotidien, la personnalité, ou en d’autres mots le “ branding personnel “, a un grand rôle à jouer dans la façon d’exercer le leadership.

La personne doit se demander : “ Dans mon rôle de leader, quel héritage ai-je envie de laisser ? Comment je souhaite développer et influencer mon équipe ? Comment je veux bâtir mon entreprise ? Qui je veux être comme leader ? Quelles convictions sous-tendent mes actions et me tiennent à cœur ? “

Ce sont des questions de fond auxquelles il est crucial de réfléchir, puisque les réponses qui seront données constituent les éléments de la signature du leader, de sa touche personnelle, laquelle agit comme la toile de fond qui l’inspire dans l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Conformément au principe d’attraction selon lequel ce à quoi on porte attention grandit dans notre vie, les réponses à ces réflexions influenceront grandement sa trajectoire. En effet, en visualisant ce qu’il désire laisser comme héritage, le leader enclenche déjà un mouvement.