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17 pistes pour établir et maintenir la collaboration

12 octobre 2016, par Réal Sirois

Votre rôle comme formatrice ou formateur est de faciliter les apprentissages. Pour aider vos « élèves », vous aussi avez besoin de leur aide. Comment l’obtenir ? Nous vous proposons ici près de vingt trucs et astuces pour vous faciliter la vie... ou vous éviter bien des problèmes.

Établir et maintenir la collaboration

Aménager la salle pour favoriser les interactions

La salle de formation sera assez vaste pour qu’on puisse circuler facilement. Idéalement, vous disposerez les tables en U. Vous placerez au centre une chaise sur laquelle vous pourrez vous asseoir pour créer une certaine intimité avec l’assistance. Si des obstacles comme des écrans d’ordinateurs s’interposent entre les membres du groupe, vous identifierez un emplacement où tout le monde pourra se rassembler et se voir. Vous assignerez des places pour, par exemple, asseoir côte à côte experts et novices afin qu’ils s’entraident, ou encore séparer les « amis » afin que leur relation ne nuise pas à la dynamique du groupe. Si c’est possible, vous offrirez de nombreuses occasions de travailler en équipe, et vous varierez le nombre de coéquipiers dans les équipes ainsi que la composition de celles-ci.

Accueillir vos participants

Souhaitez la bienvenue. Souriez. Serrez les pinces. Amenez vos nouvelles relations à parler d’elles, à dire ce qui les touche, ce qui les passionne. Relevez les affinités. Votre mère avait les mêmes yeux. Comme vous avez aimé vivre dans ce quartier qu’habite votre participante ou participant ! Vous aussi, vous jouez d’un instrument de musique... Soyez affable... surtout avec les bougons. Votre enthousiasme contaminera votre auditoire. Identifiez rapidement les personnes expérimentées afin de leur donner immédiatement la reconnaissance dont elles ont besoin. « Trente ans d’expérience ! Je suis tellement content de t’avoir avec nous ! Tu permets que je te questionne tout au long de la formation ? Tes réponses profiteront à tous. Eh ! nous allons apprendre plein de choses ! » Ces personnes chevronnées vous feraient passer un vilain quart d’heure pour prouver leur compétence ; ils vous donneront par contre un sérieux coup de main si vous la reconnaissez d’emblée.

Suspendre votre jugement

Ne vous laissez pas démonter par les attitudes que vous ne comprenez pas. Faites preuve de curiosité. Prenez l’initiative de traiter les malaises que vous ressentez avec les personnes concernées. Vous risquez sinon de voir vos comportements refléter ces malaises...

Soigner les présentations officielles

Pas besoin d’arborer vos diplômes ni de déballer votre curriculum vitæ ! Debout pour faire preuve de leadership, dites brièvement pourquoi c’est vous qui donnez la formation. Votre défi est de choisir le mot qui vous rendra crédible aux yeux de votre public. La structure donnée à votre présentation pourra être calquée par tous. Vous souhaitez ardemment rendre votre formation participative ? Vous multiplierez les bienvenus. Commencent aussi les remerciements, les « bravos » que vous renouvellerez tout au long de la formation. Vous répéterez aussi les prénoms inscrits sur les porte-nom, pour les savoir par cœur avant la pause, car vous aurez à les répéter tout aussi souvent par la suite. Un brise-glace judicieusement choisi indiquera à tous que la formation se tiendra à l’enseigne du plaisir. Ce brise-glace pourra aussi conditionner les comportements. Vous pouvez, par exemple, demander à vos participantes et participants de se présenter en choisissant un animal auquel ils ressemblent et d’expliquer leur choix. Vous aurez affaire à des lions courageux, à des girafes visionnaires, à des chiens fidèles... et personne ne choisira de hyène plaignarde et pleurnicharde ; bref, la pression des pairs favorisera l’adoption de comportements appropriés à la coopération.

Souligner les avantages

Vous obtiendrez la collaboration de votre groupe dans la mesure où celui-ci verra les avantages des apprentissages et de la stratégie d’enseignement proposés. Quelles compétences les participantes et participants vont-ils développer et perfectionner ? Quelle est la valeur ajoutée pour eux de telles compétences ? Les activités d’apprentissage vont-elles produire les résultats escomptés ? Sont-elles attrayantes et stimulantes ? Le matériel offert facilitera-t-il l’apprentissage et le transfert ? Le lancement de la formation ainsi que le lancement de toutes les activités d’apprentissage constituent des occasions de faire valoir les avantages de la formation ; la conclusion de toutes les activités d’apprentissage ainsi que la conclusion de la formation, des occasions de confirmer ces retombées. Le lancement des journées de formation qui s’ajoutent à la première s’avère aussi un autre moment de vérité.

Solliciter la participation et obtenir l’engagement

Le groupe contribuera de façon optimale à son développement et à son perfectionnement s’il accepte les objectifs poursuivis, ainsi que les moyens mis en œuvre. S’informer des attentes assurera une compréhension commune du projet et confirmera sa valeur ajoutée. L’établissement de conditions de succès, aussi appelées règles du jeu, précisera les contributions attendues. Vous pourrez vous appuyer sur cette entente pour réguler, en cours de route, le fonctionnement du groupe. « Sommes-nous d’accord ? Sommes-nous prêts ? Allons-y ! »

Garder votre groupe actif

En cette ère de communication, vos « élèves » sont sollicités à l’excès. Ils ont de plus laissé en plan du boulot qui les tracasse. Si vous ne les occupez pas, ils vont rapidement se retrouver envahis par leurs préoccupations. Amenez votre groupe à s’exprimer, à réfléchir, et surtout à découvrir et à mettre en pratique ce que vous enseignez.

Vous poser en modèle

Vous ménagerez votre crédibilité en faisant preuve de cohérence. Ainsi joindrez-vous la parole aux gestes (et non l’inverse !). Comme on cherchera à vous imiter, vous pourrez vous épargner bien des mots si vos bottines précèdent vos babines !

Faire vivre des succès et donner du renforcement

Vous maintiendrez la collaboration de votre groupe si celui-ci se sent à la hauteur des défis que vous lui lancerez. Vous découperez l’apprentissage afin d’en assurer la réussite. Vos « championnes » et vos « champions » gagneront en confiance et seront motivés à reproduire leurs succès dans le cadre de leur travail, à persévérer malgré les difficultés. Des activités synthèses favoriseront l’autonomie du groupe en confirmant sa capacité à réaliser dans un flux continu les tâches apprises.

Identifier les inconvénients, faire trouver des solutions et offrir votre aide

Parlez et écoutez avec votre cœur. Oui, il faut chercher à convaincre. Mais lorsque survient une objection, il faut aussi chercher à comprendre. En vous mettant à la place de votre groupe, vous éviterez de le bousculer. Rendez explicite votre intention : vous souhaitez seulement apporter votre aide et non imposer quoi que ce soit. Quelles sont les bonnes raisons qu’ont vos participantes et participants de ne pas être à l’aise avec les pratiques que vous enseignez ? Il s’agit d’obstacles qu’il faut aplanir. Le diagnostic établi par le groupe lui permettra de préciser les solutions qu’il appliquera et le soutien qu’il attend. Vous seront profitables les techniques d’écoute telles que le silence, l’observation des comportements non verbaux, les encouragements, les questions ouvertes, la reformulation...

Rétablir la collaboration quand elle devient difficile

Traiter en privé les difficultés vécues avec une personne

Prenez à part la personne ayant des problèmes de comportement. Remerciez-la de vous rencontrer et faites appel à sa collaboration : « J’ai besoin de ton aide... Dis-moi, comment ça va ? » La personne vous expliquera ses difficultés. Responsabilisez-la. Dans son diagnostic se trouve la solution. Faites appel à sa créativité en lui répétant « As-tu d’autres solutions ? » tant qu’elle n’aura pas trouvé la bonne. N’offrez votre aide qu’en dernier lieu, afin de ne pas la heurter avec vos propositions.

Traiter en privé les difficultés vécues avec une personne (bis)

Serrez la vis en cas de récidive ou si la personne refuse clairement de collaborer. En privé, proposez à votre « élève » une fausse alternative, en terminant avec la solution positive : « Je t’offre le choix. Ou bien tu ne collabores pas, et tu t’en vas. Ou bien tu collabores, et tu restes ! À toi de choisir ! »

Montrer votre volonté de vous amender

Vous blâmer pour vos « bévues » et montrer votre volonté de vous amender peut créer un effet d’entraînement chez votre interlocutrice ou interlocuteur. « Voici ce que la situation m’apprend. Voici ce que je compte changer. Et toi, que t’apprend-elle ? Que comptes-tu changer ? »

Négocier des compromis

Identifiez les points d’accord, puis de désaccord ; tablez sur les premiers et trouvez enfin des compromis pour les seconds.

Traiter les cas désespérés

Décider pour la personne en difficulté

L’émotion peut laisser la personne sans moyens. Vous confirmez son trouble ? Vous devrez la protéger contre elle-même. « Je vois que la situation t’affecte. Et si tu demandais à ton patron congé pour l’après-midi ? »

Faire appel aux gestionnaires

La mauvaise volonté ou l’incapacité à apprendre constituent des refus de travail qui doivent être traités par la hiérarchie.

Protéger votre groupe en cas d’intimidation

Une personne se fait menaçante ? Invitez-la à sortir. Elle refuse ? Sortez avec votre groupe et prévenez les autorités compétentes.

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