Être ou ne pas être coaché ?
On parle beaucoup de coaching, mais sait-on de quoi l’on parle au juste ? Le coaching est-il trop connu ou méconnu ? Depuis plusieurs années, le terme coaching connaît une grande popularité. On l’utilise pour décrire une variété de situations et d’approches.
En tant que gestionnaire, comment être au clair face au phénomène grandissant du coaching ? Avez-vous besoin d’un coach et si oui, comment le choisir ? Voici un Trucs pour vous aider à vous situer et à répondre à LA question : être ou ne pas être coaché?
TROIS TYPES DE COACHING
On distingue 3 types de coaching :
- le coaching à la tâche, où l’employé expérimenté transfère ses connaissances et son savoir-faire à un autre employé;
- le coaching de supervision, où le gestionnaire supervise en mode coaching les employés de son équipe;
- le coaching de gestion, nommé aussi coaching exécutif, où le consultant externe ou interne accompagne un gestionnaire dans son développement.
On constate que les contextes et les relations coach – coaché diffèrent d’un type de coaching à l’autre. Ces différences ont un impact sur les approches et les outils d’intervention. Il sera question ici du coaching de gestion (ou coaching exécutif).
LE COACHING DE GESTION, EST-CE POUR VOUS?
En tant que dirigeante d’une entreprise et gestionnaire d’une équipe, j’ai expérimenté et apprécié la puissance de cet outil qui m’a permis d’approfondir mes réflexions et de prendre des décisions stratégiques éclairées. Le coaching est pour moi un accompagnement qui fait appel à un processus dynamique et créatif qui mise sur les ressources du coaché et sur sa capacité à trouver et à mettre en action ses solutions.
Comme gestionnaire, comment savoir si vous avez besoin d’un coach ? Si on vous proposait d’être coaché, que penseriez-vous ? J’ai un problème de performance et on me donne une dernière chance… Croyez-vous que le coaching est réservé aux gestionnaires qui ont des difficultés ?
Vous pouvez choisir le coaching pour satisfaire différents besoins. Quels sont les besoins parmi ceux-ci, qui justifieraient pour vous, une demande de coaching :
- prendre du recul, vous donner un temps d’arrêt, de réflexion, vous sortir du quotidien pour réfléchir et prendre des décisions stratégiques;
- apprendre à faire autrement, vous adapter à un nouvel environnement, ajuster votre style de leadership, vous intégrer à une équipe, développer de nouvelles compétences;
- vous sortir d’une impasse, régler un problème récurrent, gérer un conflit, surmonter une difficulté ponctuelle;
- vous préparer à relever de nouveaux défis, développer votre potentiel, gérer un changement, assumer de nouvelles fonctions.
Si cette liste de besoins vous a convaincu de la pertinence d’un coaching, encore faut-il choisir le bon coach. Oui mais, comment le choisir ?
CHOISIR LE BON COACH
La relation coach – coaché est déterminante pour le succès du coaching. Il va de soi qu’il faut prendre tout le temps nécessaire pour bien choisir son coach. N’hésitez pas à en rencontrer quelques-uns avant de vous décider et à les questionner sur leur pratique professionnelle.
Pour vous guider dans le choix de votre coach, voici 5 critères de base à considérer :
1- Expérience et expertise pertinentes
Selon la nature de votre demande, vous voudrez être guidé par quelqu’un qui a un solide bagage en la matière et qui peut vous parler de son expérience d’accompagnement dans des cas semblables.
2- Affinités et complémentarité
Vous voudrez vous sentir en confiance et compris par votre coach. Attention toutefois de ne pas tomber dans le piège de choisir votre clone. La différence vous stimulera et vous aidera à voir autrement.
3- Formation, supervision et compétences
Malheureusement, beaucoup de conseillers s’improvisent coachs et sont mal préparés à jouer ce rôle d’influence. Outre une formation de base en relations humaines et/ou en management, le coach devrait avoir une formation spécifique au coaching, de la pratique supervisée et possiblement une accréditation professionnelle reconnue (ex : par International Coach Federation). Recherchez des compétences telles que : la capacité à développer une solide entente de départ, à écouter avec attention, à poser des questions fortes et à inciter à passer à l’action.
4- Déontologie
Votre coach devrait adhérer aux règles d’éthique suivantes : le respect de la confidentialité, le respect de la personne, de son rythme et de son cheminement, la considération des intérêts individuels et organisationnels, la neutralité dans ses interventions ainsi que la responsabilisation du coaché face aux décisions qu’il doit prendre et mettre en œuvre.
5- Application d’une démarche de coaching structurée
Le coach est garant du processus qui mène à des résultats concrets. Pour se donner des balises et orienter son approche, il devrait vous guider à l’aide d’une démarche structurée et d’outils éprouvés.
QUELLE EST VOTRE DÉCISION?
Alors, être ou ne pas être coaché ? En fait, là n’est pas seulement la question! Il faut aussi vous demander si la vieille croyance affirmant que : lorsqu’on est gestionnaire on doit se débrouiller tout seul a de l’influence sur vous. Si votre réponse est oui, peut-être faudrait-il être coaché pour vous en débarrasser ?